L’Alsace

 

"Ginette Adamson sous la verrière du Grand Palais" signé BR dans L'Alsace du 01/12/2012.

http://www.lalsace.fr/actualite/2012/12/01/ginette-adamson-sous-la-verriere-du-grand-palais

Ce n’est qu’en 2007 qu’elle a commencé à peindre, après s’être inscrite à l’atelier strasbourgeois de Meta Lebens, une artiste d’origine néerlandaise qui lui avait été « vivement recommandée ».« Je ne savais pas vraiment pourquoi je me lançais, mais j’avais beaucoup travaillé sur les écrivains dadaïstes et surréalistes, j’avais étudié l’histoire de l’art, j’étais donc déjà dans le bain, et ça m’a plu tout de suite », dit-elle, citant aussi l’exemple des peintres-écrivains comme Marcel Duchamp.

« Les retombées sont extraordinaires »

Si ses tableaux évoquent souvent Miro ou Max Ernst, Ginette Adamson qualifie son style d’ « abstraction suggestive », les formes qu’elle fait naître « sans a priori » se prêtant à des interprétations multiples et très personnelles chez ceux qui les contemplent. « C’est mon mouvement à moi, s’amuse-t- elle. Chacun y trouve son compte, comme dans la littérature. »

Bien que récemment convertie, Ginette Adamson expose cette semaine à Art en Capital, qui réunit jusqu’à dimanche près de 2000 artistes au Grand Palais, à Paris, et attire plus de 35 000 visiteurs chaque année. C’est sa troisième participation consécutive. « Un jour, quelqu’un a vu quelques-unes de mes œuvres et m’a suggéré de monter un dossier de candidature, qui a été retenu. Cette première sélection est déterminante. Les retombées sont extraordinaires. Je me suis très vite fait connaître grâce à cette manifestation, suivie par les autres organisateurs de salons, de France et d’ailleurs dans le monde. »

Ginette Adamson a vendu des tableaux tout de suite après ses deux premières participations à Art en Capital. Surtout, en deux ans, elle a été invitée à exposer à Saint-Malo, Cholet, Pontorson, Villefontaine (près de Lyon), Meillant (près de Bourges, où elle a obtenu le premier prix de

l’abstraction), au Puy-en-Velay, et à Oklahoma City, dans le Kansas de son mari. Cela sans jamais démarcher quiconque. « On m’a invité en Israël et à New York, mais j’ai refusé, ça faisait trop... »


Sept Alsaciens sélectionnés

Outre Ginette Adamson, six autres artistes originaires d’Alsace ont été sélectionnés pour la septième édition d’Art en Capital, qui réunit, depuis 2006, les salons « historiques » du Grand Palais. Le Mulhousien Vito Cerere dans la section du Salon du dessin et de la peinture à l’eau ; Solange Oelschlaeger, de Lampertheim, Kee Hyung Oh, originaire de Corée mais établie à Colmar (pour la cinquième année au Grand Palais), et Geneviève Dolle, de Riedisheim (qui a déjà participé une dizaine de fois depuis 1987), dans la section des Artistes français ; Karin Baver, de Westhalten, et Sergio Munoz Pinto, de Strasbourg, dans la section des Artistes indépendants.


le 01/12/2012 à 05:00 par O. Br.

Venue tardivement à la peinture, cette Américaine, Strasbourgeoise d’adoption, expose pour la troisième fois dans le cadre d’Art en Capital, le plus grand rassemblement d’artistes en France.

Rien de plus banal que de se mettre à la peinture lorsque sonne l’heure de la retraite. Mais pour Ginette Adamson, l’exercice a rapidement dépassé le stade du « loisir créatif », pour apparaître comme une vocation.

Après une carrière d’enseignante – spécialiste de la littérature francophone du XXe siècle - partagée entre les niversités de       Wichita, au Kansas, et de Strasbourg, cette métisse née à Haïti (ses ancêtres étaient originaires de France, d’Italie, d’Angleterre...) et mariée à un Américain, a choisi de s’établir pour de bon dans la métropole alsacienne, en 2003. « Nous avions découvert Strasbourg durant nos études, lorsque mon mari, qui est germaniste, faisait des recherches sur l’écrivain Gottfried Benn à Freiburg. La ville est apparue comme le lieu idéal pour notre travail, ainsi que sur les plans esthétique et culturel. »

Ginette Adamson sous la verrière du Grand Palais

le 01/12/2012 à 05:00 par O. Br.